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Page:Darby - Vues Scripturaires sur la Question des Anciens.djvu/24

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Évidemment, Saül, demandé par le péché du peuple, quoique permis de Dieu, n’est pas la royauté voulue de Dieu. C’est David et Salomon que nous voyons dans ce caractère. C’est en Salomon que se montre la chute de la royauté. La patience de Dieu a été longue à cause de son serviteur David. La promesse immuable de Dieu à la postérité de David ne saurait manquer dans la personne du Christ ; mais il est parfaitement clair que la royauté n’a jamais été rétablie dans son état primitif, et qu’au contraire, en tant que confiée aux hommes dans la chair, cette royauté a été jugée de Dieu ; qu’après une longue patience, Dieu y a mis fin, et qu’il a mis fin, en même temps, aux relations de son peuple avec Lui.

L’auteur anonyme penserait-il peut-être que l’état primitif du peuple ait été rétabli du temps de Néhémie ?

Pour présenter au peuple le Messie, son Fils venu en chair, et pour placer Israël sous la responsabilité à cet égard, ainsi qu’il en use toujours avant que d’accomplir ses desseins en grâce, Dieu a gardé les restes chancelants d’un peuple asservi aux Gentils. Était-ce là l’état primitif de ce peuple ? Était-ce son état primitif que d’être asservi aux Gentils ? Est-ce pour cela que Dieu l’avait racheté d’Égypte ? Le nom de Lo-Hammi avait-il été révoqué ? Cet état dans lequel Dieu appelait Israël Pas-mon-Peuple (Lo-Hammi) n’était assurément pas l’état primitif du peuple de Dieu. Au commandement de Cyrus, son roi, un résidu du peuple monte à Jérusalem[1], tandis que Daniel, figure et signe de la

  1. Il est important aussi de remarquer ici que, si, comme l’affirme l’auteur anonyme, Aggée n’a pas prophétisé avant que l’autel fût relevé, Jérémie, néanmoins, avait auparavant annoncé la