Page:Darby - Vues Scripturaires sur la Question des Anciens.djvu/25

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vraie position du peuple, reste à Babylone et expose, en même temps, devant Dieu leur histoire selon les conseils de Dieu. L’autel a été rétabli par la foi. C’était, d’un côté, la grâce de Dieu, et de l’autre, dans l’homme, la fidélité qui le reconnaissait dans ses difficultés comme sa sauve-garde et sa muraille. Voyez le beau passage : Esd. III, 2-3. Le peuple de Dieu est toujours dans ses droits en adorant Dieu, et en le reconnaissant comme sa sûreté et sa force.

C’est tout autre chose que de prétendre rétablir,


    durée de la puissance babylonienne, que Daniel avait compris le nombre des années à la fin desquelles devaient finir les désolations de Jérusalem, et qu’il avait reçu, comme réponse de la part de Dieu à son intercession, la révélation de ce qui devait se faire pour le rétablissement de la ville, dont Cyrus lui-même donna l’ordre en ces termes : « L’Éternel, le Dieu des Cieux, m’a donné tous les royaumes ; et Lui-même m’a ordonné de lui bâtir une maison à Jérusalem qui est en Judée. » (Esd. I, 2.) En ceci, je n’en doute nullement, cet homme juste, que Dieu a fait lever de l’Orient (És. XLI, 2, 25 ; XLVI, 11-13), a agi de la part de Celui qui a dit de Cyrus : « C’est mon berger, il accomplira tout mon bon plaisir, disant même à Jérusalem : Tu seras rebâtie, et au temple : Tu seras fondé. » Dieu a voulu que l’ordre partît du lieu où il avait placé le gouvernement de la terre (Dan. II, 37-38), lorsqu’il a dit Lo-Hammi à son peuple. Aggée et Zacharie ont encouragé la foi du peuple en les engageant à bâtir. L’ordre en était déjà donné, et donné de la part de celui à qui Dieu lui-même, par suite de l’infidélité de son peuple, en avait expressément confié le soin.

    L’auteur anonyme a dû oublier toute cette partie de la Parole. Du moins, n’en a-t-il pas profité, et il n’a pas su se rapporter à la sagesse de Celui qui, sur ce point même, a confondu l’iniquité des Juifs, qui se prévalaient des fruits de leur péché pour le mettre dans l’embarras, en l’exhortant à rendre à César ce qui était à César, et à Dieu ce qui était à Dieu. Car, selon la Providence de Dieu, César était l’héritier de Cyrus quant à la puissance du monde, s’il ne l’était pas de sa piété en reconnaissant les commandements de l’Éternel.