condition de reconnaître ses Anciens. Il me pardonnera si j’hésite. Il m’accuse d’être désobéissant en ne reconnaissant pas qu’il a l’autorité suffisante pour en créer ; car c’est bien cela. Que j’obéisse à des conducteurs, à la bonne heure. Je le ferai de tout mon cœur. Mais, qu’un commandement d’obéir implique le pouvoir de créer ce à quoi il faut obéir, c’est aller un peu trop vite.
Ce donc que nous vous demandons, c’est le commandement de faire des Anciens. Nous reconnaissons bien le commandement biblique de leur obéir ; mais, aujourd’hui, les Anciens auxquels il faut obéir n’existent pas, et c’est là ce dont on convient de tous côtés. Ainsi, réclamer, comme vous le faites, que nous vous montrions un commandement biblique pour renoncer à l’institution des Anciens, quand cette institution n’existe plus, c’est vraiment ne rien dire du tout. Je vous le répète. Je ne renonce à rien. Où sont-ils ces Anciens ? Ah ! répond l’auteur, il n’y en a pas. — Comment donc y renoncer ? — Mais nous voulons les créer, dit-il. — Je réponds : C’est là une autre question. Dieu vous a-t-il envoyé pour cela ? Où est son commandement ? J’attends.
Mais, pour que tout s’écroule plutôt que de renoncer à l’établissement des Anciens, l’auteur anonyme nous demande pourquoi, si la ruine de l’Église nous empêche de nommer des Anciens, nous conserverions le Baptême et la Cène.
Je lui demande à mon tour : Ces deux choses ont-elles cessé d’exister ? Non. Je n’ai qu’à m’éloigner des adjonctions et des abus qui les corrompent. En outre, en les pratiquant, je ne crée rien ; je ne nomme ni n’établis personne. Je n’use d’aucune autorité.
Pardonnez-moi, me dira le Papiste ou le Puséyste, et même souvent le Protestant : en consacrant la cène