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LA CHAUMIÈRE

Canot, le fesaient sauter en l’air ; de sorte que nous étions tantôt précipités de la poupe à la proue, et tantôt jetés de la proue à la poupe. Alors, si notre pilote venait à manquer la lame, nous étions presqu’entièrement submergés. Dans cette position, les vagues devaient nous jeter à terre, ou nous devions être noyés dans les flots. La direction de notre Canot fut remise au vieux pilote qui nous avait déjà si heureusement tirés des dangers de la tempête. Aussitôt il fit jeter à la mer le mât, les voiles et tout ce qui pouvait embarrasser les manœuvres. Quand nous abordâmes les premiers brisans, plusieurs des autres naufragés qui se trouvaient sur la côte, coururent se cacher derrière les dunes, pour ne pas nous voir périr ; d’autres nous faisaient signe de ne point aborder dans cet endroit ; ceux-ci se cachaient les yeux avec leurs mains ; ceux-là enfin méprisant le danger, s’é-