Page:Dard - La chaumière africaine, 1824.pdf/123

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
114
LA CHAUMIÈRE

est entendue avec la plus grande émotion ; chacun voulant constater la vérité, fixe l’objet indiqué, l’un croit voir la longue crinière du roi des animaux ; l’autre assure que sa gueule est déjà ouverte pour nous dévorer ; plusieurs armés de fusils, couchent l’animal en joue, s’avancent de quelques pas, et reconnaissent que le prétendu lion n’est qu’un arbuste qu’un vent léger agitait. Cependant les hurlemens des bêtes féroces qui nous avaient tant effrayés, se faisant encore entendre par intervalle, nous crûmes devoir regagner les bords de la mer afin de continuer notre route vers le sud.

Notre situation avait été très-périlleuse pendant la nuit ; néanmoins au point du jour, nous eûmes la satisfaction de voir qu’il ne nous manquait personne. Au lever du soleil, nous marchâmes un peu vers l’est en pénétrant dans l’inté-