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AFRICAINE.

rions dans la chaumière où le nègre Étienne avait eu soin d’allumer un grand feu dont l’ardeur forçait les moustiques et les maringoins à céder leur place au petit cercle que décrivait notre famille assise autour du foyer. Là, ma sœur Caroline et moi, nous racontions quelques fables aux enfans, ou bien nous leur faisions une lecture dans l’Évangile ou dans la Bible, pendant que mon père, en fumant sa pipe, s’amusait à considérer toute sa famille réunie. L’heure d’aller se coucher étant arrivée, nous faisions la prière en commun, après quoi, chacun se retirait dans sa hutte pour y prendre du repos.

C’était ainsi que nos jours s’écoulaient au milieu des occupations champêtres et des récréations de famille. Les jours de dimanche tous nos travaux étaient suspendus. Quelquefois, pour passer la journée plus agréablement, et pour nous