cialement chargés de la pêche aux crabes, et ils en prenaient toujours assez pour le souper de toute la famille. Mais combien de fois n’avons-nous pas été forcés de renoncer à ce repas du soir. Les moustiques à cette heure, étaient en si grand nombre, qu’il nous était impossible de rester plus d’un instant à la même place, à moins de ne nous envelopper dans nos couvertures de laine. Mais les enfans n’étaient pas assez raisonnables pour se résoudre à se laisser ainsi étouffer de chaleur, ils ne pouvaient rester nulle part ; à chaque instant leurs gémissemens douloureux, nous arrachaient des larmes de pitié. À chaque instant, ces infortunés s’écriaient : Ah mon Dieu, j’ai trop chaud ; j’ai trop faim ; les moustiques me piquent ; ça pique toujours, mais ça pique encore !…
Ô cruel souvenir, que de larmes tu me fais encore répandre en écrivant ces lignes !