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LA CHAUMIÈRE

fussent extrêmement pénibles, l’air frais et bienfaisant que nous commencions à respirer, nous fit oublier une partie de nos souffrançes. Le ciel reprit bientôt sa sérénité ordinaire dans ces parages, et nous espérions tous pouvoir passer une bonne nuit. On fit une seconde distribution ; chacun eut encore son petit verre d’eau, et environ le huitième d’un biscuit. Bien que ce repas fût très-léger, tout le monde parut content, dans la persuasion où l’on était de pouvoir arriver au Sénégal le lendemain. Mais combien notre espoir était vain et que de souffrances n’avions-nous pas encore à endurer !

Vers les sept heures et demie, le ciel se couvrit de nuages affreux. Ce beau temps que nous admirions quelques instans auparavant disparut entièrement pour faire place à l’obscurité la plus sombre. La surface de l’Océan of-