tous les rails des chemins de fer et les emportent dans des voitures. Qu’en font-ils ? On parle mystérieusement de locomotives blindées qui devaient, pendant la nuit, transporter les troupes françaises en plein cœur de Versailles ; on parle de ceci, de cela…
Pourtant, il faut se rendre à l’évidence : Metz a capitulé ; il n’y a plus à en douter. Alors, c’est un concert de malédictions. On injurie Bazaine sur tous les tons possibles.
― C’est un traître ! un bandit ! un vendu !
Et le grand mot revient, le grand mot qui souligne toutes les catastrophes.
― C’est infâme !
― Le coup est bien douloureux pour Versailles, dit M. Legros. Il atteint dans son honneur la ville qui a donné le jour au général en chef de l’armée de Metz. Mais, ajoute-t-il, il ne faut pas désespérer. Nous avons juré d’élever nos cœurs. Que notre devise soit celle du gouvernement de la Défense nationale : À outrance !
On applaudit le marchand de tabac. Je vou-