Page:Darien, Bas les coeurs, Albert Savine éditeur, 1889.djvu/251

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main de ton professeur avant son départ, Jean.

Nous partons. M. Legros, qui n’a justement rien à faire, nous accompagne. Quant à Mme  Arnal, elle ne peut nous suivre, à son grand regret ; elle est obligée d’aller chercher son blessé qui est parti prendre l’air dans le parc et qu’elle a promis de rejoindre avant quatre heures, pour le ramener chez elle.

― Il s’impatienterait, vous comprenez ; et les malades, c’est tellement nerveux ! Un rien entrave leur guérison. Un rien ! la moindre contrariété !…

Mais elle nous remet une lettre à l’adresse de son mari, à Paris, en nous chargeant de prier M. Beaudrain de la faire parvenir, par un moyen quelconque, dans la capitale assiégée.

― Ce pauvre Adolphe ! Il sera si content d’avoir de mes nouvelles !…

Le professeur demeure dans une maison contiguë au lycée. L’entrée principale donne sur l’avenue de Saint-Cloud, mais M. Beaudrain a la jouissance d’une entrée particulière sur une cour du lycée ; c’est la cour des cuisines. M. Beaudrain est très fier de cette entrée.

Il n’y a pas de quoi. La cour est petite, sale,