Page:Darien, Bas les coeurs, Albert Savine éditeur, 1889.djvu/49

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dont l’image ne peut s’échapper du cerveau de mon père.

On en oublie un peu les illuminations, le départ des soldats.

― Ainsi, papa, tu es bien de mon avis, demande Louise à mon père, quand nous sommes seuls, il faut défendre à Jean de retourner chez le père Merlin.

― Oh ! je n’y retournerai pas !

― Alors, tu vois bien, fait mon père, que ce n’est pas la peine de le lui défendre… D’ailleurs, ajoute-t-il, je ne suis pas d’avis de me brouiller avec quelqu’un pour des bêtises, pour de la politique…

Des bêtises ! Des insultes lancées à notre brave armée, à ceux qui nous gouvernent, qui vont nous mener à la victoire, comme disait tout à l’heure M. Pion ? Des bêtises ! les injures de ce vieux brigand de républicain qui ne respecte rien et qui n’a confiance en personne ?…

Mon père n’a pas de nerf.