Page:Darien - Le Voleur, Stock, 1898.djvu/232

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

XIV

AVENTURES DE DEUX VOLEURS, D’UN CADAVRE ET D’UNE JOLIE FEMME


Si j’étais bavard, je sais bien ce que je dirais. Je roule depuis quatre heures dans un wagon occupé par des journalistes, et j’en ai entendu de vertes. Mais il ne faut jamais répéter ce que disent les journalistes ; ça porte malheur.

Il y a plusieurs wagons devant la voiture dans laquelle je me trouve, et il y en a d’autres après ; tous bourrés de personnages plus ou moins politiques, appartenant aux assemblées parlantes ou aspirant à y entrer. Courbassol est dans le train, et son collègue Un Tel, et son ami Chose, et son confrère Machinard ; et beaucoup d’hommes de langue et de plume ; et encore d’autres cocus ; et plus, d’une cocotte ; et surtout Margot. Une partie de l’âme de la France, quoi !

— Malenvers ! Malenvers !…

On descend. La ville est pavoisée…

Comment est-elle, cette ville-là ?

Si vous voulez le savoir, faites comme moi ; allez-y.