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Page:Darmesteter - La chute du Christ, 1879.djvu/31

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Et le Kraken, le hideux rêveur aux bras de polype, le Kraken mort avant l’heure, puisqu’il ne devait qu’à la dernière syllabe des temps s’éveiller du fond des mers, monter au soleil, hurler d’horreur et mourir.

Et je vis les dieux qui, plus près du soleil, avec le Gange descendirent du ciel, Agni, Vâyou, Sourya, triple soleil, qui font trois dieux et qui n’en sont qu’un ;

Et Indra et les escadrons de Marouts qui roulent dans les vents leurs chariots, et Savitar, le dieu à la main d’or, qui guide, rênes tendues, le char aux colonnes de feu ;

Et le nain Vichnou, grand comme les trois mondes, et Siva, au collier de crânes, et Pârvatî, la rieuse sanglante, et les huis bras de Kârttikeya.

Et je vis le peuple du Nil pacifique, et son troupeau de dieux bêlants, et Patah, le Père des Commencements, Patah, le dieu au beau visage, qui fut le père des Patèques immondes ;

Et Ammon-Râ qui, dans le ciel qui reste noir, au milieu des quatre grands singes en prières, s’avance sur la barque du soleil, que remorquent les deux grands chacals ;

Et les belles fées au front de génisse, les