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Page:Darmesteter - La chute du Christ, 1879.djvu/32

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belles Hathors, qui balbutient des sorts inutiles sur les mondes mort-nés que Hiqit couve sur son sein de grenouille ;

Et Isis, qui, sous sa robe septuple, sur le corps d’Osiris sanglant, spectre sur le spectre d’un cadavre, pleure et ne veut pas être consolée.

Et je vis les dieux qui scintillèrent dans le ciel bleu des plaines de Sinaar, les Lucifer, les Hesperus et les Phosphoros, qui erraient dans les effulgences des planètes ;

Et An Mardouk et An Ninip, et An Nergal et An Nibhaz, tous les Anous aux noms étranges, car les dieux aiment les noms obscurs ;

Et Assour et Bel Zirbanit, qu’on dit frère de Pajâpati, et Istar, sœur d’Aphrodite, qui aux jours de sa jeunesse royale, descendit vivante au Scheol et remonta vivante au soleil des dieux ;

Mais à présent, c’est pour toujours, c’est pour toujours, ô ma bien-aimée, que tu es aux lieux d’où l’on ne revient pas, et sur ton front désenstellé la lune ne t’allumera plus de diadème.

Et Peor, qu’aimait la Moabite, et qui disputa au morne Jahveh le cœur de la Juive rêveuse ; et Reschef-Mangeur, l’époux d’Anat, que d’au-