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Page:Darmesteter - La chute du Christ, 1879.djvu/34

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mouvants, les rangs serrés, les myriades de la plèbe divine, les myriades non comptées, autant qu’il y a de myriades dans les étoiles,

Et que dans les grains de sable du rivage, et dans les feuilles tombées de mille automnes, et dans les tombes ouvertes depuis le jour premier qu’un sein de femme s’est ouvert ;

Et des défilés d’interminables cavalcades de Gandharvas, de Centaures et d’Hippocentaures ; et des voix de Sirènes, de Péris et d’Apsaras, et des ailes de Sphinx, de Khashmals et de Simourghs, et des lèvres de Lamies, d’Empouses et de Kakhvaredhis ;

Et des tournoiements de Curètes et de Corybantes, et des enroulements d’Ajdahas, de Pythons et de Yoermungandars ; et des gueules dentelées de Lokis, de Typhons et de Behémoth, et des ouragans qui passent de Rakchas, de Darvands et de Hexen Hécatéennes.

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― « Ô mon Ange, que font-ils de leur éternité, tous ces morts ? Couvant quels regrets ou quels espoirs ? Et si la pensée bout encore dans leur crâne, quelle est l’onde amère qui en jaillit ? »

― « Ils ont, pour combler l’infini de leur