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(45). Sur le Mahdi almohade, voir Dozy, Essai sur l’Histoire de l’Islamisme, pp. 368-380 ; Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères, tr. de Slane, III, 161 et suite ; Prolégomènes, I, 53 suite, 467 ; II, 442 ; le Kartas.

(46). « Ils s’attendent ordinairement à le voir paraître dans quelque province éloignée, dans quelque localité sur l’extrême limite du pays habité, tel que le Zab, en Ifrikiya[1] et le Sous dans le Maghreb[2]. On voit beaucoup de gens d’une intelligence bornée, qui se rendent à une ribat située à Massa dans le Sous. Ils y vont avec l’intention d’y rester jusqu’à ce qu’ils rencontrent ce personnage, s’imaginant qu’il doit paraître dans cette ribat et qu’on y fera son inauguration. Ils ont choisi cet endroit parce qu’il est dans le voisinage du pays des Guedala, un des peuples voilés, et qu’ils s’imaginent que (le Fatimide) appartiendra à cette race, ou bien parce qu’ils pensent que ces nomades se chargeront de soutenir sa cause. Ce sont là des suppositions que rien ne justifie, excepté l’aspect extraordinaire des peuples (voilés)… Plusieurs individus, à l’intelligence bornée, se sont rendus à cette ribat avec l’intention de tromper le peuple et de se poser en fondateurs d’une nouvelle doctrine, projet qui sourit aux esprits ambitieux quand ils cèdent à l’inspiration du démon ou de leur propre folie. Aussi ces tentatives leur coûtent-elles très souvent la vie. » (Prolégomènes, II, 200).

(47). Au commencement du viiie siècle de l’hégire, sous le mérinide Youçof Ibn Yacoub, un soufi surnommé Touizeri, le petit Touzerien (de Touzer, Djerid tunisien), paraît à la ribat de Massa, entraîne

  1. En Algérie, au sud de l’Auras.
  2. Sur l’Atlantique, à l’embouchure de la rivière de Sous.