Page:Darmesteter - Le Mahdi.djvu/118

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nombre des gens de Sous, Guezoulas et Zanagas (Sanhadjas), est assassiné par les émirs masmoudiens alarmés.

El-Abbas paraît chez les Ghomara du Rif Marocain, entre 690 et 700 (1291-1300), prend Bades (Velez de Gomera), brûle les bazars, marche sur El-Mezemma (Alhucema), est assassiné.

Mohammed Ibn Abrahim el-Abbeli, le maître d’Ibn Khaldoun, faisant le pèlerinage à la ribat d’el-Obbad (cimetière de la Zaouia du cheikh Bou Medin, enterré là), sur la montagne qui domine Tlemcen, fait route avec un descendant du Prophète, venant de Kerbela, où il était établi, accompagné d’une suite nombreuse qui le traite avec grands égards, et partout accueilli par des compatriotes qui le défraient ; il venait fonder au Maghreb l’autorité du Fatimide ; mais en voyant les forces du Mérinide Youçof Ibn Yacoub, il détale prudemment, en disant : « Nous avons fait une fausse démarche, ce n’est pas encore le moment. » (Prolégomènes, II, 202.)

(48). En 1828 paraît un Mahdi sénégalien, Mohammed ben A’mar ben Ahhmed ; il se manifeste, comme Mahomet, au mois de Ramadan ; on l’enferme comme fou dans une case bâtie exprès, selon la coutume du pays ; il en sort douze jours plus tard à l’heure de la prière du soir, prend la parole avec l’accent d’un prophète et fait reconnaître sa mission ; battu par l’Almamy (l’Émir Al-Moumenin de ces régions), il ramène à lui ses partisans ébranlés en offrant en sacrifice, pour les péchés du peuple, son fils encore à la mamelle. Je ne sais ce qu’il est devenu : les renseignements de source contemporaine que j’ai sous la main, et qui me sont signalés par M. James Jackson, s’arrêtent à cette date. (Revue des Deux-Mondes, 1829, I, 247.)