Page:Darmesteter - Le Mahdi.djvu/94

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infidèle, réprouvé dans ce monde et dans l’autre, et verra sa fortune et ses enfants en proie aux musulmans. Le Prophète finit en proclamant la déchéance des Turcs, infidèles et pires que des infidèles, parce qu’ils essayent d’éteindre la lumière du Dieu très haut.

Les oulémas donnèrent la réponse qu’il fallait et pulvérisèrent à grand renfort de citations et d’arguments les prétentions du Mahdi, mais, chose remarquable, sans songer un instant à nier les faits mêmes qu’il met en avant. Ils acceptent toutes ses affirmations et ne contestent que les conclusions, voie assez dangereuse, nous pouvons ici le dire entre nous. Il faut dire à leur honneur que l’autorité du grain de beauté ne leur en impose pas beaucoup : ils observent avec une réelle profondeur qu’il y a beaucoup de gens qui portent modestement cet ornement sur la joue, sans prétendre pour cela à une mission d’en haut. L’étendard de lumière porté par Azrael les embarrasse davantage. Vous me demanderez ce que c’est que cet