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alors les matières combustibles sont moins usées, donc elles doivent être déposées plus abondamment dans les tissus ; par conséquent, les animaux sont plus aptes à l’engraissement. C’est en raisonnant ainsi que bien des auteurs, partant d’une donnée inexacte, ont répandu des erreurs que d’autres ont propagées, et qu’il était ensuite d’autant plus difficile de détruire qu’elles avaient été plus souvent répétées.

« Il est invraisemblable d’ailleurs qu’un organisme altéré fonctionne mieux que lorsqu’il est dans sa parfaite intégrité. Quand même la digestion continuerait à s’effectuer, l’élaboration, l’absorption et l’assimilation des produits ingérés resteront toujours imparfaites. »

Donc, pour toutes les raisons exposées ci-dessus, nous croyons être autorisé à élever des doutes sur la tendance qu’auraient à engraisser les animaux affectés de phthisie commençante.

Les divers symptômes que nous venons de passer en revue sont, jusque-là, extrêmement vagues ; encore sont-ils loin d’être toujours constants. De là l’impossibilité de poser un diagnostic précis. — Mais bientôt apparaissent de nouveaux symptômes dont la valeur est tout autrement importante et qui, par cela même, méritent la plus sérieuse attention. Leur division en symptômes constants et en symptômes éventuels, établie par notre savant maître M. Lafosse, sera celle que nous adopterons dans les développements qui vont suivre.