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Symptômes constants. — L’un des symptômes constants qui se manifeste en première ligne et qui vient donner des présomptions sur l’existence de la phthisie, c’est la toux. Cette toux est petite, sèche, profonde, parfois un peu sifflante. Elle peut être entendue indistinctement à toutes les heures de la journée et de la nuit ; mais, le plus ordinairement, elle s’exalte le soir ou le matin, soit par le fait de la transition du chaud au froid, soit à la suite de l’inspiration trop longtemps soutenue d’un air confiné très-chaud et mélangé avec les gaz irritants qui se dégagent des fumiers. Chez les animaux de travail, ce sont fréquemment les efforts qui la déterminent. — Elle n’offre d’ailleurs en soi rien de bien caractéristique ; elle exprime seulement que la muqueuse bronchique est le siège d’une irritation commençante avec dessiccation plus ou moins complète de sa surface par suite d’arrêt dans la sécrétion dont elle est normalement le siège. Aussi n’est-il pas rare de la voir se manifester avec des symptômes tout à fait identiques dans un assez grand nombre d’affections des voies respiratoires.

La toux peut être provoquée artificiellement au moyen d’une compression un peu forte sur la partie moyenne de la trachée ou sur la partie antérieure du larynx ; ce dernier moyen, excellent chez le cheval, ne réussit pas aussi bien pratiqué sur le bœuf. On peut encore arriver à ce résultat par la percussion, ainsi que nous le verrons plus loin.

Qu’elle soit d’ailleurs provoquée ou spontanée, la