Page:Darrieulat - De la phtisie pulmonaire des bêtes bovines au point de vue de la jurisprudence.djvu/44

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 44 —

du pus ou de la matière caséeuse ramollis. Dans la plupart des cas elle est molle, hétérogène, sans odeur tant qu’elle n’a pas subi le contact de l’air, et contient des grumeaux d’une dureté crayeuse.

Dans les masses d’infiltrations tuberculeuses, le ramollissement commence généralement par le centre. Il débute presque toujours par des foyers multiples ; aussi, sur une coupe, voit-on des cavités plus ou moins vastes desquelles tend à s’échapper la substance ramollie. Des cloisons fibreuses, doublées ou non d’une couche de matière tuberculeuse de formation relativement récente, séparent ces foyers de ramollissement et peuvent aussi offrir, à l’instar de la coque des tubercules isolés, une dureté osseuse. Assez souvent aussi on trouve des foyers encore fermes mêlés à ceux qui sont liquéfiés.

L’ulcération succède à la fonte tuberculeuse ou ramollissement. On peut alors constater que les tubercules et surtout les masses infiltrées sont assez fréquemment en communication avec des ramifications bronchiques détruites par l’ulcération ; la muqueuse de ces bronches offre les mêmes caractères que l’enveloppe des tubercules ; elle contient aussi de la matière ramollie, mélangée quelquefois à du sang plus ou moins altéré ; cette substance est alors toujours fétide, en raison du contact de l’air qu’elle a dû subir. — Au lieu de s’ouvrir dans les bronches, les cavités ou cavernes tuberculeuses dont nous venons de parler peuvent communiquer avec la plèvre qui s’enflamme et sécrète une quantité de