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UTRICULARIA NEGLECTA.

rieures constituent les bras les plus longs et les plus verticaux du processus, tandis que les deux cellules supérieures constituent les deux bras les plus courts et les plus horizontaux ; ces quatre bras réunis forment un processus quadrifide parfait. On peut voir encore à la base des processus les plus longs une trace de la division primitive des deux cellules au sommet des papilles. Le développement des processus quadrifides est facilement arrêté. J’ai vu une vessie ayant 1/50 de pouce de longueur qui ne contenait qu’une papille primordiale ; j’ai vu aussi une vessie ayant atteint à peu près la moitié de son développement, chez laquelle les processus quadrifides se trouvaient encore dans les premières phases de leur développement.

Autant que j’ai pu m’en assurer, les processus bifides se développent de la même façon que les processus quadrifides, sauf toutefois que les deux cellules terminales primaires ne se divisent jamais et augmentent seulement en longueur. Les glandes situées sur la valve et sur le col apparaissent à une époque si primitive que je n’ai pas pu observer leur développement ; toutefois, il est raisonnable de supposer qu’elles proviennent de papilles semblables à celles qui se trouvent sur l’extérieur de la vessie, mais dont les cellules terminales ne se divisent pas en deux. Les deux segments constituant les pédicelles des glandes représentent probablement la protubérance conique et la courte tige des processus bifides et quadrifides. Le fait que chez l’Utricularia amethystina les glandes s’étendent sur toute la surface ventrale de la vessie jusque près de la tige, me confirme dans l’opinion que les glandes se développent de papilles ressemblant à celles qui se trouvent à l’extérieur des vessies utriculaires.