dant qu’ils sont jeunes, exercent fortement les muscles puissants
qui s’attachent à la partie postérieure de la tête. Dans
les races cultivées il n’en est plus de même, et il en résulte
une modification de la forme de la partie occipitale du crâne,
qui entraîne des changements
Fig. 3. — Tête de sanglier et de Golden Days, porc de la grande race du Yorkshire, d’après une photographie. (Copié de l’édition de Sydney de l’ouvrage de Youatt, The Pig.)
dans d’autres parties.
Il n’est pas douteux
qu’un aussi grand changement
d’habitudes ne doive
affecter le crâne ; mais jusqu’à
quel point peut-on
expliquer par là la réduction
de sa longueur et sa
forme concave ? On sait (et
Nathusius lui-même en cite
beaucoup de cas, p. 104),
que chez plusieurs animaux
domestiques, tels
que les bouledogues et les
mopses, le bétail niata, les
moutons, les pigeons culbutants
à courte face, une
variété de la carpe, on
peut remarquer une tendance
prononcée vers le
raccourcissement des os
de la face ; H. Müller a
montré que, pour le chien,
cela paraît tenir à un état
anomal du cartilage primordial.
Nous pouvons admettre
toutefois qu’une
nourriture substantielle et abondante, administrée continuellement
pendant un grand nombre de générations, ait dû tendre
à augmenter la taille du corps, tandis que par défaut d’usage,
les membres devaient devenir plus fins et plus courts[1]. Nous
verrons, dans un chapitre futur, qu’il y a entre le crâne et les
- ↑ Nathusius, Die Racen des Schweines, p. 71.