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Page:Darwin - Les mouvements et les habitudes des plantes grimpantes, 1877.djvu/158

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SMILACEÆ.

mince et vertical. En dernier lieu, les deux vrilles appartenant au même pétiole, si elles ne viennent pas en contact avec un objet, s’entrecroisent d’une manière lâche derrière la tige, comme en B, dans la figure 7. Ce mouvement des vrilles vers la tige et autour d’elle est, jusqu’à un certain point, provoqué par leur tendance à fuir la lumière ; car lorsqu’une plante était placée de manière qu’une des deux vrilles était forcée, en se mouvant ainsi lentement, de se diriger vers la lumière et l’autre de la fuir, cette dernière se mouvait toujours, comme je l’ai observé maintes fois, plus rapidement que sa voisine. Dans aucun cas les vrilles ne se contractent en spirale. Leur chance de trouver un support dépend de la croissance de la plante, du vent, et de leur propre mouvement lent en arrière et en bas, lequel, comme nous venons de le voir, est provoqué, jusqu’à un certain point, par la tendance à fuir la lumière ; car ni les entre-nœuds ni les vrilles n’ont de mouvement révolutif qui leur soit propre. Vu cette dernière circonstance ainsi que les mouvements lents des vrilles après le contact (quoique leur sensibilité soit conservée plus longtemps que d’habitude), vu leur structure simple et leur peu de longueur, cette espèce est une plante grimpante moins parfaite que tout autre végétal pourvu de vrilles que j’aie observé. Lorsque la plante est jeune et n’a que quelques centimètres