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CONTRACTION HÉLICOÏDE.

spire marche toujours dans la même direction, du sommet à la base. D’autre part, une vrille qui a saisi un support par son extrémité, bien que le même côté soit concave d’une extrémité à l’autre, se tord invariablement dans une partie suivant une direction et dans une autre partie suivant la direction opposée, les spires tournées en sens contraire étant séparées par une courte portion qui reste droite. Cette structure curieuse et symétrique a été signalée par plusieurs botanistes, mais elle n’a pas été suffisamment exposée[1]. Elle a lieu sans exception chez toutes les vrilles qui, après avoir saisi un objet, se contractent en hélice ; mais elle est naturellement plus évidente dans les plus longues vrilles. On ne la rencontre jamais dans les vrilles libres, et lorsque cela paraît être, on trouve que la vrille a saisi primitivement un objet et qu’elle en a été détachée consécutivement. Ordinairement toutes les spires à l’extrémité d’une vrille adhérente marchent dans une direction, et

  1. Voy. M. Isid. Léon, dans le Bull. Soc. Bot. de France, t. V, 1858, p. 680. M. D. H. de Vries fait observer (p. 306) que je n’ai pas tenu compte, dans la première édition de ce mémoire, de la phrase suivante de Mohl « Lorsqu’une vrille a saisi un support, elle commence en quelques jours à se contourner en une spire ; celle-ci, la vrille étant fixée aux deux extrémités, doit nécessairement dans quelques endroits tourner à droite, et dans d’autres à gauche. » Mais je ne suis pas surpris que cette phrase courte, sans autre explication, n’ait pas attiré mon attention.