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PLANTES À VRILLES.

tion des cellules le long du bord concave. Sachs lui-même admet[1] que, « si la croissance qui a lieu dans la vrille entière à l’époque du contact avec un tuteur est faible, une accélération considérable a lieu sur la surface convexe, mais en général il n’y a pas d’allongement sur la surface concave, ou bien il peut même y avoir une contraction ; dans le cas d’une vrille de courge, cette contraction atteignit près d’un tiers de la longueur primitive. » Dans un autre passage, Sachs semble éprouver quelque difficulté à expliquer cette espèce de contraction. Je ne voudrais pas cependant que l’on pût conclure des remarques précédentes, qu’après avoir lu les observations du Dr  Vries, je doute que les surfaces extérieures et étirées des vrilles adhérentes augmentent ensuite en longueur par l’accroissement. Un tel accroissement me paraît tout à fait compatible avec le premier mouvement, qui est indépendant de la croissance. De même que nous ne savons pas pourquoi un attouchement délicat fait contracter un côté d’une vrille, de même nous ignorons pourquoi, suivant l’opinion de Sachs, il détermine une croissance extraordinairement rapide du côté opposé. La raison principale ou unique qui porte à croire que la courbure d’une vrille,

  1. Traité de Botanique, 1875, p. 779.