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REMARQUES FINALES.

espèces moi-même, et tout botaniste compétent pourra sans doute en augmenter le nombre), les familles du Règne végétal de Lindley, qui comprennent des plantes volubiles ou grimpant à l’aide des feuilles ou pourvues de vrilles. Lindley divise les végétaux Phanérogames en cinquante-neuf alliances ; parmi celles-ci, trente-cinq renferment des plantes grimpantes suivant les différents modes énumérés, en exceptant celles qui grimpent à l’aide de crochets ou de crampons. On devrait ajouter à celles-ci un petit nombre de plantes cryptogames. Tous ces végétaux sont très-éloignés les uns des autres dans la série, et d’un autre côté dans plusieurs des familles les plus importantes et les mieux définies, telles que les Composées, les Rubiacées, les Scrophulariées, les Liliacées, etc., deux ou trois genres seulement contiennent des plantes grimpantes. La conclusion qui s’impose à l’esprit, c’est que la faculté de s’enrouler propre à la plupart des plantes grimpantes est inhérente, bien que non développée, à presque toutes les espèces du règne végétal.

On a affirmé souvent vaguement que les plantes se distinguent des animaux, par l’absence de mouvement. Il serait plus vrai de dire que les plantes n’acquièrent et ne manifestent cette faculté que dans les cas où elle peut leur est utile, ce qui est comparativement rare, car elles sont fixées au sol