et la nourriture leur est apportée par l’air et la pluie. On voit à quel degré une plante peut s’élever dans l’échelle de l’organisation, quand on considère une des plantes les mieux pourvues de vrilles. Elle place d’abord ses vrilles prêtes pour l’action, comme un polype dispose ses tentacules. Si la vrille est déplacée, elle subit l’influence de la pesanteur et se redresse néanmoins ; elle est influencée par la lumière, elle se courbe vers elle ou la fuit, ou bien elle n’en tient pas compte, selon qu’elle y trouve son avantage. Pendant plusieurs jours, les vrilles ou les entre-nœuds, ou tous les deux, s’enroulent spontanément avec un mouvement régulier. La vrille touche un objet, le contourne promptement et le saisit solidement. Au bout de quelques heures, elle se contracte en hélice, entraînant la tige en haut, et devient un excellent ressort élastique. Alors tous les mouvements s’arrêtent. Par suite de l’accroissement, tous les tissus deviennent bientôt prodigieusement forts et durables. La vrille a achevé son œuvre et elle l’a admirablement accomplie.
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