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Page:Darwin - Rôle des vers de terre dans la formation de la terre végétale.djvu/260

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par des irrégularités de la surface, telles que des pierres, des branches, etc. Un petit groupe d’anemone hortensis avait agi de même manière, et il s’était amassé autour de ces plantes tout un petit remblai de terre. Une grande partie s’était émiettée, mais une bonne part avait encore la forme de déjections. » M. le Dr King déterra ces plantes et il fut frappé de l’épaisseur du sol qui avait dû s’accumuler dans les derniers temps au-dessus de la cime du rhizome, comme le montrait la longueur des pétioles étiolés en comparaison de ceux d’autres plantes de la même espèce, où il n’y avait pas eu d’accumulation pareille. La terre ainsi accumulée avait, sans doute (comme je l’ai vu partout), été fixée par les racines les plus petites des plantes. Après avoir décrit cet exemple et d’autres analogues, M. le Dr King dit en concluant : « Je n’ai pas de doute que les vers ne contribuent puissamment au phénomène de la dénudation. »

Bordures de terre sur des pentes escarpées. — De petites bordures horizontales, l’une au-dessus de l’autre, ont été observées dans beaucoup de parties du monde sur des pentes escarpées couvertes de gazon. On a attribué leur formation à des animaux passant à plusieurs reprises dans les mêmes lignes horizontales le long de la pente pendant qu’ils cherchent leur nourriture, et il est bien certain qu’ils se meuvent de la sorte et se servent des bordures ; mais un observateur très exact, M. le professeur Henslow, dit à sir J. Hooker qu’il était convaincu que ce n’était pas là la seule cause de leur formation. Sir J. Hooker a vu de ces bordures