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Drosera et le Dionœa ; car là c’est à la surface des feuilles et non à l’intérieur d’un estomac que la matière animale est digérée et convertie en peptone.

Glandes calcifères. — Ces glandes (voir fig. 1), à en juger par leur volume et la grande quantité de vaisseaux sanguins qui s’y rendent, doivent être de toute importance pour l’animal. Mais il y a eu presque autant de théories émises sur leur usage qu’il y a eu de naturalistes à les observer. Ces glandes sont au nombre de trois paires, qui, chez le lombric commun, débouchent dans le canal alimentaire en avant du gésier, mais chez l’Urochæta et dans quelques autres genres, elles débouchent en arrière de lui[1]. Les deux paires postérieures sont formées de lamelles qui, selon Claparède, sont des diverticules de l’œsophage[2]. Ces lamelles sont à l’intérieur revêtues d’une couche de cellules pulpeuses, les cellules extérieures se trouvant libres en nombre infini. Si l’on fait la ponction d’une de ces glandes et qu’on la comprime, il en sort une masse de matière pulpeuse blanche, consistant en cellules libres. Elles sont très petites et leur diamètre varie de 2 à 6 mm. Elles contiennent au centre une substance granuleuse excessivement fine ; mais elles ressemblent tant à des globules d’huile que Claparède et d’autres aussi les ont d’abord traitées par l’éther. Il ne produit aucun effet ; mais ils se dissolvent rapidement avec effervescence dans l’acide acétique, et si l’on

  1. Perrier, Archives de Zoolog. expérim. Juillet. 1874, pp. 416-419.
  2. Zeitschrift für wissenschaftl. Zoologie. Vol. XIX, 1869, pp. 603-606.