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Page:Darwin - Rôle des vers de terre dans la formation de la terre végétale.djvu/97

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de janvier, et parmi ce nombre 51,5 pour cent avaient été enfoncés par la base, et 48,5 pour cent par le sommet. Mais cette anomalie fut facile à expliquer, dès qu’on eut examiné l’épaisse partie basilaire ; car, sur 103 pétioles, cette partie avait été rongée par les vers dans 78 jusqu’au-dessus de l’articulation en forme de fer à cheval. Dans la plupart des cas, on ne pouvait pas se méprendre sur le fait ; car des pétioles non rongés, examinés après avoir été exposés aux intempéries de l’air pendant encore huit semaines, n’étaient pas plus désagrégés ou décomposés près de la base que partout ailleurs. Il est ainsi évident que l’extrémité basilaire épaisse du pétiole est transportée à l’intérieur des galeries, non seulement pour en boucher l’ouverture, mais pour servir de nourriture. Même les sommets étroits, tronqués, d’un petit nombre de pétioles avaient été grignotés ; et cela était le cas dans 6 pétioles sur 37 examinés dans ce but. Après avoir rentré et grignoté l’extrémité basilaire, les vers repoussent souvent les pétioles hors de leurs galeries, pour en rentrer d’autres frais, soit par la base pour servir de nourriture, soit par le sommet pour boucher plus efficacement l’ouverture. C’est ainsi que, de 37 pétioles rentrés par le sommet, 5 avaient été auparavant tirés à l’intérieur par la base, car cette partie avait été grignotée. D’autre part, je rassemblai une poignée de pétioles qui gisaient détachés sur le sol tout près de galeries bouchées ; la terre était là couverte d’une masse d’autres pétioles qui paraissaient n’avoir jamais été touchés par les vers ; et sur 47,14 (c’est-à-dire