Page:Dash - Un amour coupable.djvu/15

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toutes deux vêtues à la dernière mode et couvertes de fourrures précieuses ; leur mise absolument semblable, plus que le rapport de leurs traits, les faisait reconnaître pour des sœurs. Derrière elles se tenaient trois laquais en livrée, galonnés sur toutes les coutures. Ils portaient d’autres pelisses, d’autres palatines, au cas où leurs maîtresses songeraient à se faire conduire en traîneau.

— Voyez, voyez, mignonne, dit la plus, jeune des deux, voyez comme il a dépassé le chevalier de Saint-Georges : en vérité, cet homme est d’une force surprenante.

— Il est très-adroit, en effet, répondit l’autre avec plus de mesure.

— Ne le trouvez-vous pas aussi beau que les plus beaux de la cour ?

— Il est très-beau, vous avez raison, ajouta de la même manière la jeune femme.

Puis, après un instant de distraction, elle reprit, se parlant à elle-même :

— Quel peut être cet homme ?

— Désirez-vous le savoir, ma chère ? Il est facile de le demander.

— Moi ! ai-je dit cela ? Que m’importe cet inconnu, je vous prie ?

— Rien, assurément ; mais la curiosité n’est-elle plus permise ? Bourguignon, dit-elle à un de ses la-