Page:Dash - Un amour coupable.djvu/340

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Tout à coup, elle tressaille, elle a cru entendre du bruit ; ce n’est pas celui de la porte, elle craint de s’être trompée ; on souffre tant d’un faux espoir !

Elle rapproche son oreille ; tremblante, elle écoute ; cette fois, elle ne se trompe pas, c’est un bruit réel qui se répand dans tout l’appartement ; mais elle entend plusieurs voix qui essaient de parler bas… ce sont des voix d’hommes… elle respire à peine… elle comprend quelques mots… ce sont des voleurs…

— Je suis perdue, dit-elle, s’ils me découvrent. Je vais ne pas bouger, peut-être ne viendront-ils point ici.

Et elle s’était blottie derrière un fauteuil, retenant son haleine et grelottant de peur.

Elle entendit briser des serrures de bureaux, d’armoires ; elle entendit le bruit de l’argent qu’on remue, elle comprit qu’on faisait des paquets, qu’on décrochait des tentures, des tableaux.