Page:Dash - Un amour coupable.djvu/341

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Hâtons-nous, Jean, hâtons-nous, disait une voix, ou nous serons surpris.

— Bah ! répondit Jean, il n’est pas près de rentrer, j’en suis sûr ; je connais bien ses habitudes, moi qui l’ai servi pendant trois ans.

— Quelle infamie, pensa Laurence en elle-même, c’est Jean, l’ancien valet de chambre de Raimbaud, qui conduit ces voleurs.

— Faisons seulement main basse sur le plus précieux, camarades, puis décampons : un peu moins de butin et un peu plus de sécurité, voilà ma devise ; avec celle-là je me suis toujours sauvé des plus mauvais pas.

— Poltron, répliqua Jean, il partira sans emporter cette belle vaisselle armoriée !

— Peste, il y a de la vaisselle ! il est extrêmement riche, ton maître, à ce qu’il paraît.

— Dites donc, je crois bien ; M. le comte Raimbaud de Vanvres et soixante mille francs de rente, à vingt-cinq ans, c’est gentil, et avec ça un joli garçon !