Page:Dash - Un amour coupable.djvu/344

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— C’est juste, reprit Jean, et il s’en alla devant, suivi de celui qui tenait la lanterne.

Pendant ce temps, Laurence tremblait comme une pauvre feuille morte sous un vent d’automne ; elle écouta attentivement le bruit de leurs pas, s’éloignant et se rapprochant selon les détours de l’appartement, et lorsqu’elle comprit qu’ils allaient enfin pénétrer dans la pièce où elle était, elle faillit perdre la tête, puis, une idée lui survint, celle de se réfugier dans un arrière petit cabinet de toilette, et de se cacher derrière un rideau qui recouvrait une porte, ils n’iraient peut-être pas jusque-là, espéra-t-elle dans sa frayeur.

Mais cette frayeur était si grande qu’il lui semblait que les battements de son cœur la trahiraient comme le mouvement d’une pendule, alors même qu’elle serait cachée.

— À quoi bon pousser jusqu’ici ? leur disait Jean ; vous voyez bien qu’il n’y a rien de beau, et que nous perdons un temps dont chaque minute est si précieuse pour nous.