Aller au contenu

Page:Dash - Un amour coupable.djvu/604

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Et ta mère, dit Marie, comment va-t-elle ?

— Oh ! ma mère, elle dort ! Elle ne mourra pas, elle ! ma mère ne peut mourir, c’est ma mère ! C’est elle qui a soin de moi.

Mademoiselle Roger revint auprès d’eux.

— Rentrons à l’hôtel, mesdemoiselles ; il faut parler à madame la comtesse, lui demander ses ordres ; il fait trop froid ici pour vous. Adrien, tu auras bientôt de nos nouvelles.

Elle se hâta d’emmener ses élèves, car le sort de l’enfant abandonné la touchait vivement, et Madeleine n’avait plus que peu de minutes à vivre. Madame de Terney envoya promptement chercher Adrien ; on le trouva endormi sur la paille. Sa mère n’existait plus, il ne s’en doutait pas. Par une idée d’enfant, il avait revêtu le corps de Jacques de ses haillons rouges, et l’avait posé au pied du lit.

On plaça l’enfant dans une école, on l’entoura de mille soins ; mais il n’oublia jamais qu’il était orphelin. Ses yeux se mouillaient de pleurs au