Page:Daudet - Aventures prodigieuses de Tartarin de Tarascon, 1872.djvu/251

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

orgie turco-marseillaise. Baïa poussa un petit cri de levrette effrayée, et se sauva dans la maison. Barbassou, lui, ne se troubla pas, et riant de plus belle :

— Hé ! bé ! monsieur Tartarin, qu’est-ce que vous en dites ? Vous voyez bien qu’elle savait le français !

Tartarin de Tarascon s’avança furieux :

— Capitaine !

Digo-li qué vengué, moun bon ! cria la Mauresque, se penchant de la galerie du premier avec un joli geste canaille. Le pauvre homme, atterré, se laissa choir sur un tambour. Sa Mauresque savait même le marseillais !

— Quand je vous disais de vous méfier des Algériennes ! fit sentencieusement le capitaine Barbassou. C’est comme votre prince monténégrin.