Page:Daudet - Henry Houssaye, paru dans Le Figaro, 25 septembre 1911.djvu/11

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mot de la femme de Sganarelle : « Et s’il me plaît à moi d’être battue ! »

Ceux qui connaissent mes opinions et mes travaux comprendront que dans cette lettre, pas plus que dans le livre dont elle parle, tout n’était pas pour me plaire. J’y avais déjà répondu dans l’article dont elle me remerciait. Tout en reconnaissant les fautes indéniables commises par le gouvernement de la Restauration, je m’étais efforcé de démontrer que ce n’est pas à lui qu’en incombait la responsabilité, mais à l’homme génial et funeste à la fois, qui avait ameuté l’Europe contre la France, fusillé le duc d’Enghien, emprisonné le Pape, chassé les rois de leurs trônes, pour y mettre ses frères, rêvé d’asservir le monde sous son sceptre, sacrifié deux millions d’hommes à ses ambitions, et,