Page:Daudet - Henry Houssaye, paru dans Le Figaro, 25 septembre 1911.djvu/10

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« Cher ami, je vous remercie bien vivement de ce bel article où vous avez mis tout votre talent et toute votre amitié. Vous avez dit l’essentiel et bien d’autres choses encore. Vous m’avez couvert devant les royalistes qui poussent déjà des cris d’orfraie. J’accorde que je n’ai pas ménagé leurs arrière-grands-pères. Mais ils ont été si abominables ! Je ne parle pas des « sauvages » d’Avignon et de Nîmes. Je parle surtout de ceux qui les excitaient : les chefs, les têtes, les conseils du Roi, les députés introuvables, les tricoteuses du faubourg Saint-Germain. Les Bourbons, l’impartialité me commandait de le dire, ont accompli plus tard une œuvre de restauration nationale. Mais les vengeances de 1815 n’étaient pas nécessaires à cette œuvre-là. Pour Napoléon, il tenait malgré tout au cœur de la France. C’est toujours le