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Page:Daudet - Henry Houssaye, paru dans Le Figaro, 25 septembre 1911.djvu/14

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aujourd’hui devant la tombe qui se ferme sur le narrateur artiste et convaincu de ces temps épiques, dont l’agitation stérile et le caractère morne et terne des temps actuels font mieux ressortir la grandeur. Je crois l’entendre encore en retracer les péripéties en des accents où se trahissait une admiration pour l’Empereur, égale à celle de ces vieux grognards qui portèrent le deuil de Napoléon sur les rives de la Loire, et c’est une douleur pour moi comme pour tous les amis de Henry Houssaye de penser que nous n’entendrons plus sa voix et que c’est dans ses livres seulement que nous retrouverons désormais les convictions à la défense desquelles il consacra sa vie d’historien. Mais ne le plaignons pas. Ayant proclamé sa foi dans les livres qui perpétueront son souvenir et accompli ainsi jusqu’au bout