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XI
LA VIE N’EST PAS UN ROMAN
Un dimanche matin, un peu après l’arrivée du train de dix heures, qui avait amené Labassindre et une bruyante cargaison de Ratés, Jack, en train de guetter un écureuil autour du fameux piége, entendit sa mère l’appeler.
La voix venait du cabinet de travail du poëte, de ce laboratoire solennel d’où tombaient les colères, les observations désœuvrées, la surveillance maussade de l’ennemi. Averti par l’accent de sa mère ou seulement par cette intelligence des nerfs si subtile chez certains êtres, l’enfant se dit : « C’est pour aujourd’hui… » et monta l’escalier à vis en tremblant.
Depuis plus de dix mois qu’il n’avait pénétré dans le sanctuaire, bien des changements s’y étaient opérés. La majesté du lieu lui sembla atténuée. Les ten-