Page:Daudet - Le Petit Chose, 1868.djvu/287

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nait à sa chambre. Bientôt il distingua un léger bruit de pas et le frôlement d’une robe. Quelqu’un montait, c’était sûr… mais qui ?…

Coucou-Blanc était rentrée depuis longtemps… Peut-être la dame du premier qui venait parler à sa négresse…

À cette idée, le petit Chose sentit son cœur battre avec violence ; mais il eut le courage de rester devant sa table. Les pas se rapprochaient toujours. Arrivé sur le palier on s’arrêta… Il y eut un moment de silence ; puis un léger coup frappé à la porte de la négresse, qui ne répondit pas.

— C’est elle, se dit-il sans bouger de sa place.

Tout à coup, une lumière parfumée se répandit dans la chambre.

La porte cria, quelqu’un entrait.

Alors, sans tourner la tête, le petit Chose demanda en tremblant :

— Qui est là ?