Page:Daudet - Le Roman du chaperon rouge, Lévy, 1862.djvu/86

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l’amant.

Marie, c’est moi qui t’appelle, c’est moi, c’est ton ami, c’est ton maître.

saint pierre, à la maîtresse.

Mademoiselle Marie, on a prononcé votre nom par là-bas : regardez, en vous penchant par-dessus ce nuage, ce qu’on peut vous vouloir.

la maîtresse, penchée sur l’enfer.

Qui m’appelle ?

l’amant.

Ah ! je savais bien que tu me répondrais ; ils disaient que tu m’avais oublié ; ce n’est pas vrai, n’est-ce pas ? Reste, reste longtemps ainsi, que je te regarde.

saint pierre, à la maîtresse.

Vous connaissez donc ce pauvre homme, chère âme ?

la maîtresse.

Mais non, grand saint Pierre, je vous assure que non.