Page:Daudet - Le Roman du chaperon rouge, Lévy, 1862.djvu/87

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saint pierre.

Cherchez ma mie, cherchez bien.

la maîtresse.

Eh non ! Je n’ai jamais connu cette face noirâtre où le péché vilain est écrit, ces yeux brûlés, ces paupières roussies, ces membres calcinés et noirs de suie ; où voulez-vous que je les aie connus ?

l’amant

Oui, je te comprends, tu cherches à venir me rejoindre, ou à m’attirer vers toi. Oh ! comme nous allons nous étreindre, et quel bonheur de continuer dans la mort nos belles amours de la vie !

les âmes du paradis.

Il paraîtrait que notre sœur a connu ce monsieur autrefois.

la maîtresse, indignée.

Je n’ai jamais connu que le paradis, jamais aimé que mon Seigneur. Grand saint Pierre, dites à ce damné qu’il se trompe.