nant l’espoir, tant de proclamations enlevantes suivies le lendemain de si lamentables retombées à plat ; on nous avait fait faire fusil sur l’épaule et sac au dos tant d’imbéciles promenades ; on nous avait tenus si souvent à plat ventre dans la boue ensanglantée, immobiles, inutiles, bêtes, tandis que les obus nous pleuvaient sur le dos ! Et les espions, et les dépêches ! « Occupons les hauteurs de Montretout, l’ennemi recule ! » ou bien encore : « À l’engagement d’avant-hier, avons pris deux casques et la bretelle d’un fusil. » Cela pendant que, ne demandant qu’à sortir et combattre, quatre cent mille gardes-nationaux battaient la semelle dans Paris ! Puis, les portes ouvertes, ç’avait été autre chose ; et tandis qu’on disait à la province : « Paris ne s’est pas battu ! » on soufflait à Paris : « Tu as été lâchement abandonné par la province. » Si bien que furieux, honteux, impuissants à rien distinguer dans ce brouillard de haine et de mensonge, soupçonnant partout la trahison, la lâcheté et la sottise, on avait fini par tout mettre, Paris et Province, dans le
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