Page:Daudet - Souvenirs d’un homme de lettres, 1889.djvu/82

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une patrouille dans Rueil, dont les rues vides et les maisons presque abandonnées s’éclairaient des froides lueurs d’un incendie allumé par les Prussiens au Bois-Préau… La nuit se passa ainsi sans encombre ; puis au matin on nous renvoya…

Quand je rentrai à Nanterre, il faisait encore nuit. Sur la place de la Mairie, la fenêtre du télégraphe brillait comme un feu de phare, et dans le salon de l’état-major, en face de son foyer où s’éteignaient quelques cendres chaudes, M. le tabellion souriait toujours paisiblement…