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Scène VIII
BALTHAZAR, puis le Gardien.
balthazar, seul.
Pauvre petite Vivette !… La voilà en deuil pour toute sa vie… Aimer sans rien dire et souffrir !… Ce sera sa planète, à elle, comme à sa grand’mère… (Il allume sa pipe. — Long silence. — Chœur dans la coulisse. — En relevant la tête, il aperçoit le gardien, debout, dans l’encadrement de la grande porte, son fouet court en handoulière, la veste sur l’épaule, un sac de cuir à la ceinture.) Tiens !… qu’est-ce qu’il veut, celui-là ?
le gardien, s’avançant.
C’est bien Castelet, ici, berger ?…
balthazar.
Ça m’en a l’air.
le gardien.
Est-ce que le maître est là ?…
balthazar, montrant la ferme.
Entre… ils sont à table.
le gardien, vivement.
Non I non !… je n’entre pas… appelez-le.
balthazar, le regardant curieusement.
Tiens !… c’est drôle. (Il appelle.) Francet !… Francet !…