Page:Daudet - Trente ans de Paris, Flammarion, 1889.djvu/115

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gés et d’épées froissées, paraissent aujourd’hui et passent presque inaperçus au milieu d’un Paris vraiment trop indifférent à tout ce qui n’est pas peinture ou politique.


Foncièrement homme de lettres, mais toute sa vie tourmenté comme Balzac par des appétits de large existence et de dandysme, il vécut bibliothécaire à la porte même de l’Académie qui, on ne sait pourquoi, ne voulut jamais de lui, et mourut du choléra à Venise.

J’y rencontrai aussi Pierre Véron, Philibert Audebrand, et un couple curieux, très curieux à la fois et très sympathique, que je vous demande la permission de vous montrer. Nous sommes dans le salon, asseyons-nous et regardons : la porte s’ouvre, entrent Philoxène Boyer et sa femme.