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Page:Daudet - Trente ans de Paris, Flammarion, 1889.djvu/243

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LA FIN D’UN PITRE
et de la bohème de murger

Sur mes dix-huit ans, je connus un personnage assez singulier, qui m’apparaît à distance comme la vivante incarnation d’un monde à part, au langage spécial, aux mœurs étranges, monde aujourd’hui disparu et presque oublié, mais qui tint grande place un moment dans le Paris de l’empire. Je veux parler de cette bande tzigane, irréguliers de l’art, révoltés de la philosophie et des lettres, fantaisistes de