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Page:Daveluy - À l'école des héros, 1931.djvu/101

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— Et je resterai ici jusqu’au retour du Père Jogues et de M. Bourdon, tout probablement.

— Le Père Jogues pourrait bien être au Fort dès la semaine prochaine, si tout marche bien là-bas. Ne l’éloigne pas trop, Charlot.

— Non, certes !

— Tu retourneras aux Trois-Rivières avec le Père ?

— Je ne sais… répondit Charlot, en hésitant et en détournant les yeux.

— Comment, tu ne sais ?

— C’est-à-dire que… oh ! enfin, que puis-je dire huit jours ainsi à l’avance… Oui, il se pourrait que je retourne avec le Père.

— Toi, mon petit, tu as des projets en tête… inavouables !… Hé ! hé ! je m’explique l’émoi de ta sœur. Ne sois pas surpris si j’ai l’œil sur toi d’ici quelques jours.

— Capitaine, la chasse est-elle bonne dans les environs ?

— C’est cela, petit, change le sujet de l’entretien, remarque en riant très fort La Crapaudière… Si la chasse est bonne ici ? Comme ci, comme ça, Charlot… Tiens, nous voilà rendus dans les quartiers que je te cède pour t’y installer avec tes amis… Quel beau chien danois tu as là, Charlot ! Il en faudrait plus de cette sorte dans notre dangereuse contrée. »